Deux hommes, un mari et un amant rêvé, enterrent Tania selon un rite ancestral imaginaire. On ignore les raisons de la mort de Tania, mais on apprend les détails de la passion du mari pour la rondelette et féminine Tania. Tous trois vivaient dans la ville industrielle de Neïa, Nord de la Russie. Le rite les fait quitter cette ville à tout jamais.
C'est évidemment un très beau film, méditatif, sur le sens des traditions et l'attachement qu'on a pour elles, fussent-elles totalement archaïques ou imaginaires. Film sur le deuil et le retour à la vie, sur le désir d'immortalité, et sur le fossé abyssal entre les méandres de l'âme russe et la terrible banalité du monde matériel (intéressant voyage dans un caddie d'Auchan).
On reste quand même dans la catégorie des films d'auteur modestes. Pas de volonté de mettre en cause l'ordre, pas de grandes ambitions, pas de claques assenées à droite à gauche. Surtout un magnifique travail d'opérateur, qui a été remarqué et récompensé à Venise.
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