dimanche 26 août 2012

Дом (Олег Погодин, 2011) marre du patriarcat ! ***

Dom (la maison), est le dernier film du grand acteur Bogdan Stoupka, qui, symboliquement, meurt à la fin.

Cette maison, ce foyer dirigé d'une main de fer par un patriarche, dans la steppe du Sud de la Russie, illustre le fonctionnement du pouvoir dans ce même pays. Et rien ne va plus. La famille se délite, les individus ne se comprennent plus depuis longtemps, ne se respectent plus, tout ne tient qu'à un fil. Et les ressources de la famille viennent du frère aîné, absent depuis 25 ans, parti à Moscou, devenu parrain du crime.
Il revient pour les 100 ans du grand-père. Avec des tueurs aux trousses.

Oleg Pogodine filme une parabole du pouvoir crispé sur ses prérogatives, incapable d'évoluer vers une structure stable et pérenne. Ce n'est pas un film politique, car, hormis la structure symbolique, aucune référence n'est faite à la politique russe. La plupart des spectateurs n'y verront qu'un drame psychologiques couplé d'un film d'action.

Bogdan Stoupka et Sergueï Garmash jouent comme toujours à perfection. Elena Rednikova, magnifique brune trentenaire, toujours aussi belle qu'il y a 10 ans, aurait tout à gagner de se choisir des bons scripts au lieu de gâcher son talent dans des séries B. Quelque soit la situation dans laquelle elle apparaît à l'écran, l'érotisme domine le reste. Dans son rôle archétypal de femme frustrée laissant échapper sa rage dans les bras d'un jeune amant imbécile, elle est irréprochable.

Globalement, le film est correctement construit. C'est-à-dire que la fonction distrayante est remplie. Le traitement relationnel n'échappe pas à quelques clichés, mais sans grosse erreur. Malheureusement, deux éléments invraisemblables gâchent l'ensemble : Garmash sait qu'il a des tueurs extrêmement dangereux aux trousses, pourquoi les attire-t-il chez ses parents, dans sa famille qu'il aime, nourrit et prétend vouloir protéger ? Nulle part on ne sent chez lui le désir d'anéantir les siens. Un homme dans sa situation désespérée ne ferait pas une erreur pareille. Et puis transformer un centenaire paralytique en shakhid sauvant sa famille, quelle bêtise ! Où comment déraper dans le ridicule et gâcher un scénario autrement bien ficelé.

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