Cette comédie douce-amère recrée l'ambiance frugale et morose de l'ère gorbatchévienne, où les rêves décuplent proportionnellement à la frugalité croissante de l'existence. Les réalisateurs Dmitri Povolotski et Mark Drugoi font passer le message via une voix off : les coups que Boria prend sur la gueule, parfois mérités mais le plus souvent injustes, l'ont sorti de ses rêves et lui ont permit de réussir dans l'ère suivante. On ne l'a pas laissé atteindre l'excellence en matière artistique. Il a développé un talent dans les affaires. S'est payé le Bolchoï. Son nom est finalement sur l'affiche.
En filigrane, une histoire de juif russe, punit d'être "spéculateur", trop malin, trop indépendant, et qui prend sa revanche en devenant oligarque lorsque le régime bascule.
Les amateurs de ballets trouveront certainement une tapée d'imperfections dans les pointes du jeune Dmitri Vyskoubenko, mais son interprétation épate. Il est juste de bout en bout et porte tout le film sur ses frêles épaules.
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