Donc, les Tatares sont des barbares, ils ramassent avec ferveur les crottes du cheval du Khan, la vie ne vaut pas un clou, se trahissent dès que possible, et font preuve d'une cruauté sans limite envers les Russes.
Les Russes, qui souffrent, victimes de leurs voisins sanguinaires, c'est la quasi totalité des films de guerre ou d'action russe ! Tatares, Mongoles, Nazis, Napoléon, Tchétchènes, Afghans, Turcs... les Russes ont traversé l'histoire par miracle et s'ils dominent le plus grand territoire de la planète, c'est sans doute parce que le bon dieu leur a accordé une récompense pour leur bonté et de leur amour des peuples voisins !
Mais je m'égare. On s'ennuie beaucoup dans ce film fabriqué sur un scénario médiocre. Le prêtre souffre mille morts mais ne perd pas la foi (la preuve qu'il faut être soit cinglé soit cynique pour faire de l'orthodoxie son métier). La reconstitution de la capitale de la horde est grotesque (on se croirait en Afrique du Nord, les baraques en glaise ne tiendraient pas jusqu'à novembre), les effets spéciaux ont été confiés à un pizzaïolo (les blessures au visage du pope ressemblent étrangement à une pizza au salami). Bourré de clichés (les deux personnages Occidentaux sont comme toujours des imbéciles finis, absolument incapable de comprendre quoi que ce soit à la mystérieuse Russie), joué au knout et diablement ennuyeux.
Ne vous laissez pas tenter : il n'y a pas un poil d'érotisme dans ce film |
Un grand "bravo" pour le sous-entendu xénophobe de la fin, lorsqu'un Tatare pétri de respect pour le prêtre, refuse l'invitation polie d'accompagner le religieux jusqu'à Moscou et déclare que sa place est dans la steppe. Vous avez compris le message, vous les immigrés... oui... vous, les bridés ! On vous aime bien... quand vous restez chez vous !
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