dimanche 25 novembre 2012

Духless : libre comme une ordure **

ça commence comme une satire très faux cul de la rapacité capitalistique dans laquelle Moscou se vautre depuis 20 ans. Et ça se termine par notre héros, jeune banquier prometteur, broyé non seulement par l'impitoyable monde matérialiste, mais également au sens propre, dans un camion ordure. Malheureusement, le réalisateur ne trouve pas le courage d'achever son film sur cette trouvaille hilarante, qui aurait en partie racheté le médiocre scénario. Non, il fallait qu'il survive dans la décharge, recevant en plus le message romantique de sa copine révoltée et incarcérée (allusion péniblement lourde à Pussy Riot).
C'est un film hypocrite bien trop obsédé par les marques et le glamour pour avoir sincèrement envie de critiquer le consumérisme. On est assommé de pubs et de clichés dans ce film monté comme un clip, avec tous les emprunts possibles et imaginables aux films américains traitant du même sujet. Tous les poncifs du genre : grosses voitures filmées façon pub, accélérés, ralentis, montage ultra rapide. Écœurant au possible.

Духless est l'adaptation fidèle dans l'esprit d'un bestseller russe remontant à 2005. Le livre était déjà illisible et suintant de cette même critique faux cul des valeurs actuelles.

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