On sait que des centaines de milliers de viols d'allemandes ont été commis par les soldats de l'armée rouge après la capitulation. Que ces crimes ont été couverts par Staline lui-même ("il faut laisser nos soldats se divertir"), refusant d'instaurer dans l'armée triomphante un code de conduite digne vis-à-vis des populations civiles occupées. C'est vrai que les Rouges n'auraient de toute façon jamais pu égaler les Boches en terme d'ignominie, mais en termes moraux, ce crime de Staline a eu de nombreux échos plus tard... c'est un autre sujet.
Toujours est-il que le film a été attaqué de toutes parts non sur ses qualités cinématographiques (modestes, acceptables), mais sur l'absence de "preuve historiques des événements décrits". Un argument pour le moins paradoxal, s'agissant d'une oeuvre de fiction. En outre, il n'y a qu'un seul soldat de l'Armée rouge qui soit antipathique dans le film (un général, il est vrai), tandis que le groupe des huit soldats défendant les civils allemands fait preuve d'héroïsme désintéressé (ils savent que le NKVD leur réserve une place au Goulag). Le comportement très digne du détachement de la Wehrmacht ulcère beaucoup de monde, c'est vrai que c'est un choix controversé, car les faire apparaître uniquement sous un jour positif n'est pas habituel (ni même vraiment justifiable). Après tout, le film ne raconte pas la guerre, mais uniquement les 4 journées qui ont suivies la capitulation, et dans un périmètre précis (la côte balte).
Que dire de l'aspect artistique ? C'est bien joué, réalisé avec précision, de facture traditionnelle. Usage de la musique très bateau. Belle photographie. Jeu inégal des acteurs (Gouskov est bien sûr irréprochable), surtout du côté allemand. Un film qui somme toute ne se justifie qu'à cause d'un trou de mémoire côté russe.
Режиссер: Ахим фон Боррис
Продюсеры: Алексей Гуськов, Олег Степаненко
Сценарий: Ахим фон Боррис, Эдуард Резник
Оператор: Бернд Фишер
В ролях: Алексей Гуськов, Григорий Добрыгин, Андрей Мерзликин, Павел Вензел, Сергей Легостаев
comment disait-elle, cette Allemande d'un documentaire: mieux vaut un Russe sur le ventre qu'un Américain au-dessus de la tête.
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