Et pourquoi pas, finalement ? Après tout, on a tellement été gavés de productions patridiotiques sur la 2ème guerre mondiale (10 par an en moyenne), qu'un peu de délire surnaturel relève le plat. Et puisque la religion prêchée par le Kremlin interdit qu'on discute quoi que ce soit sur le fond, le réalisateur Chakhnazarov change la forme, le genre, l'ambiance. Et peu importe si les faits historiques sont traficotés, les réalités de la guerre piétinées, car de toute façon, le réalisme est passé de mode. Peut-être que Chakhnazarov avait envie de faire un film très personnel, (d'auteur...) mais n'avait pas les moyens de le faire. Sous couverture de film patriotique (unique moyen d'attraper un financement confortable venant du budget fédéral), il a concocté un arrangement entre son sens du devoir, les obligations envers le pouvoir et son ambition artistique. On comprend à la fin (il chausse ses gros sabots) que le Tigre Blanc symbolise le fascisme immortel et invincible. Ou la guerre. Il donne même à Hitler et à Wagner le dernier mot du film, ce qui est plutôt osé ! Mais il est hautement improbable que le jury américain des Oscars (pour le meilleur film étranger) apprécie ce tour de passe-passe saugrenu.
lundi 8 octobre 2012
Белый тигр 2012 (tigre blanc) duel mystico bourrin ***
Et pourquoi pas, finalement ? Après tout, on a tellement été gavés de productions patridiotiques sur la 2ème guerre mondiale (10 par an en moyenne), qu'un peu de délire surnaturel relève le plat. Et puisque la religion prêchée par le Kremlin interdit qu'on discute quoi que ce soit sur le fond, le réalisateur Chakhnazarov change la forme, le genre, l'ambiance. Et peu importe si les faits historiques sont traficotés, les réalités de la guerre piétinées, car de toute façon, le réalisme est passé de mode. Peut-être que Chakhnazarov avait envie de faire un film très personnel, (d'auteur...) mais n'avait pas les moyens de le faire. Sous couverture de film patriotique (unique moyen d'attraper un financement confortable venant du budget fédéral), il a concocté un arrangement entre son sens du devoir, les obligations envers le pouvoir et son ambition artistique. On comprend à la fin (il chausse ses gros sabots) que le Tigre Blanc symbolise le fascisme immortel et invincible. Ou la guerre. Il donne même à Hitler et à Wagner le dernier mot du film, ce qui est plutôt osé ! Mais il est hautement improbable que le jury américain des Oscars (pour le meilleur film étranger) apprécie ce tour de passe-passe saugrenu.
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